PONTIAC

CHEF DES OTTAWAS



Pontiac était membre de la nation des Ottawas, dont le territoire s'étendait au nord du lac Huron et à l'est du lac Supérieur. On ignore l'année exacte de sa naissance, mais on peut dire qu'elle se situe autour des années 1720.
Ses talents politique et militaire se révélèrent très tôt lorsque jeune il participait aux négociations entre son peuple et leurs alliés Français et prenait part aux combats contre les troupes anglaises.

Les Ottawas, comme beaucoup de tribus Algonquines, était alliés au Français durant les guerres coloniales qui opposaient ces derniers aux Anglais pour la possession des territoires de l'Amérique du Nord.
Mais le traité de Québec le 10 février 1763, marqua la fin des hostilités entre les deux nations. Les français, vaincus, durent rapatrier leurs troupes et céder le Canada aux Britanniques. Du fait, ils abandonnèrent alors à leur sort les différentes tribus qui furent leurs alliées pendant de nombreuses années.
Après le départ des Français, les "Tuniques Rouges" comme on surnommait les soldat anglais et leurs alliés iroquois, se dédommagèrent des coûts subis durant cette guerre en pillant les villages Algonquins. Ils se ruèrent à l'assaut des villages, volant et incendiant tout ce qu'ils pouvaient.

C'est ainsi, que le grand chef des Ottawas Pontiac, lassé par toutes ces exactions, conçu un plan d'unification regroupant toutes les tribus vaincues de l'Est, en essayant de constituer une fédération panindienne. Il fallait faire revivre les cultures traditionnelles qui se perdaient peu à peu face à l'influence des Blancs et forcer les Anglais à quitter l'Amérique.

Un projet aussi ambitieux ne fit pas l'unanimité parmi les chefs méfiants et apeurés, de plus l'alcool produisait déjà ses effets néfastes au sein des divers peuples.
Malgrès tous ces obstacles, Pontiac doté d'une énergie quasi surhumaine, ne se découragea pas et parvint à constituer cette fédération tant sur le plan politique que militaire.

Cependant, pour que le temps ne désagrège pas cette fédération, Pontiac dû déclencher la révolte plus tôt qu'il ne l'aurait souhaité.
Il donna l'ordre de la révolte en 1763. Dans un premier temps, Pontiac et ses guerriers connurent le succès. Les Ottawas et leurs alliés se ruèrent sur les colonnies Blanches, qui prises par surprise ne purent guère organiser leur défense.
Lord Jeffrey Amherst, alors gouverneur général de la couronne britannique et commandant en chef des forces anglaises, envisagea même de renoncer au colonies d'Amérique du Nord.

C'est à ce moment que l'on peut dire que les Anglais commencèrent à mener une véritable guerre bactériologique face aux Indiens. En effet, alors que Pontiac et ses hommes commençaient à mettre sérieusement en péril les troupes britanniques, Lord Amherst fit parvenir au colonel suisse Henri Bouquet, qui servait dans l'armée anglaise, le message suivant :

- "Vous feriez bien d'infecter les Indiens au moyen de couvertures ayant servi à des vérolés ou de vous servir de tout autre moyen qui pourrait contribuer à exterminer cette race maudite."

Les anglais se mirent donc à distribuer aux indiens des couvertures contaminés et de l'alcool empoisonné.

Mais ce ne fut pas cela qui fut à l'origine de l'échec de plan de Pontiac. Non c'est la longévité de cette guerre qui en fut l'origine. Les indiens trouvaient cette guerre trop longue, leur ardeur et celle de leurs chefs diminuait avec le temps. Aucun d'eux ne pu s'éléver à la hauteur de Pontiac ni saisir le sens de ses idées et de ses buts ambitieux.
Et, lorsque le colonel Bousquet, malgrès l'infériorité numérique de ses troupes réussi à vaincre une partie des guerriers indiens, beaucoup de chefs, las et découragés, abandonnèrent Pontiac et son projet.
L'espoir s'éteignit alors en 1765.

Ceux qui restèrent aux cotés de Pontiac furent pourchasser et sévèrement châtiés par les Anglais qui prirent ainsi leur revanche.
Parmi les rebelles, quatre chefs furent exécutés et leur famille vendues comme esclaves.
Les britannique mirent à prix la tête de Pontiac qui venait en 1766 de signer le traiter de paix.

Trois ans plus tard, en 1769, Pontiac fût assassiné par un indien alcoolique de la tribu Illinois pour le prix d'un baril d'eau-de-vie.



Voici ce que fut l'histoire d'un des plus Grand Chef Amérindien que l'histoire ai jamais connue. Pontiac qui connu une fin tragique, assassiné par un des siens comme le fut plus tard les chefs Crasy Horse et Sitting Bull.




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